Les musiciens n’ont pas attendu l’époque contemporaine pour illustrer gazouillis, trilles et piaillements des volatiles. En pleine Renaissance, au début du XVIe siècle, Clément Janequin posait déjà les bases de leur recomposition par l’homme, avec la chanson polyphonique Le chant des oyseaulx. Le compositeur y stylisait le chant animal au moyen d’onomatopées et de sonorités bruitées.
Mais c’est sans conteste au XXe siècle, avec Olivier Messiaen, que l’on trouve les premières vraies transcriptions de chants d’oiseaux, comme éléments constitutifs de la partition. Dans son sillage, d’autres compositeurs emprunteront le même chemin, avec des objectifs, des moyens et des résultats divers. Tous confessaient cependant une référence commune, en amont de leur maître, en la figure tutélaire de Claude Debussy, inventeur d’une nouvelle manière, libre, ductile et naturelle – en un mot, moderne.