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« Avec ton violon et la musique de Bach, tu ne seras jamais seule… »
Ces mots, tracés par Christiane Courtade sur ma partition lors de mon premier cours des Sonates et Partitas de Bach, résonnent encore aujourd’hui. À 11 ans, je sentais déjà qu’un tournant décisif s’ouvrait, une porte vers un autre monde où le violon deviendrait le messager d’un rapport vital et quasi mystique à la musique.
Dans ce disque pour violon seul, figures tutélaires et répertoires se croisent : Bach, Ysaÿe, Schubert et Ernst dialoguent dans un voyage intérieur où humanisme et discipline musicale s’entrelacent. L’enseignement rigoureux et inspiré de mes maîtres, la polyphonie de la Maîtrise, le galop fantastique du Roi des Aulnes… tout cela nourrit mon approche de ces œuvres qui, au fil du temps, se sont confondues avec la vie elle-même.
Deux pièces contemporaines du compositeur Juan Arroyo viennent prolonger cette quête : Dormiveglia, exploration des frontières du rêve, et Paralelo, méditation sur la trace laissée par Bach dans la mémoire sonore. Cet album, ancré entre héritage et création, célèbre le violon comme compagnon fidèle et passeur d’émotions universelles.
