Des Couperin, l’histoire a retenu Louis et François. Des musiques différentes, mais des styles affirmés, reconnaissables dans la seconde. Des mélodies fleuries, des harmonies riches aux enchaînements souvent déroutants. Louis Couperin eut une existence éphémère, une fulgurance qui traversa le XVIIe siècle comme une étoile filante. Décédé en 1661 à 35 ans, ce personnage aiguise la curiosité. Dans sa musique brûle une flamme, un feu grandiose et douloureux, qui représente si bien ce grand-siècle français.
Son neveu François naquit en 1668, soit un an après la construction du clavecin qui a servi de modèle dans le présent enregistrement. Il passera sa vie entre Paris et Versailles, organiste à St-Gervais et à La Chapelle Royale, professeur de clavecin et pédagogue reconnu. Son œuvre pour clavecin est d’une importance majeure, son style solide allie précision et légèreté, virtuosité et détachement. En esprit curieux et fin observateur, il peint dans sa musique le monde qu’il voit, beau et laid, heureux et lugubre. Sa musique est un piège, on peut s’y perdre dans les détails.