Vous qui tenez entre les mains le troisième disque de notre trio, soyez le bienvenu ! Pour l’occasion, nous avons souhaité renouer avec une personnalité musicale qui nous a toujours été chère, celle d’un poète à l’inspiration inépuisable, devenu aussi un artisan de premier plan à la force du poignet : nous voulons parler d’Antonín Dvořák.
Nous espérons que vous serez aussi charmé que nous par la diversité d’ambiances et de caractères dont la musique de Dvořák est porteuse. Cette musique est si touchante, dans sa spontanéité et sa sincérité ! Elle est le reflet d’un homme simple qui, incorruptible car sûr de ce qu’il voulait et là où il voulait aller, n’en observa pas moins le monde toute sa vie avec la fraîcheur d’une âme d’enfant.
En vérité, la musique de Dvořák est si émouvante car elle nous raconte la vie, tout simplement : danser, chanter, rire, pleurer… derrière les œuvres qui composent l’album Rhapsodies bohémiennes transparaît un homme qui aima passionnément la nature, ses racines tchèques, les dernières innovations techniques de son temps, l’affection de sa famille, la compagnie de ses amis…
Et si Dvořák, quelque part, a forgé lui-même sa propre légende, c’est sous l’impression d’une ancienne légende tchèque mise en vers par le poète Julius Zeyer que Josef Suk a composé l’Elégie clôturant le présent disque. Une manière toute naturelle de boucler la boucle de ces Rhapsodies bohémiennes.