Premier réflexe de l’humanité, essence de la vie, libre de cultures et de frontières, universel et intemporel, le souffle se pose comme racine de ce disque. Il en est le centre, la matière première, et joue de sa palette pour donner couleurs, grains et flexibilité au son. Il anime ici la flûte à bec (ou flûte droite) et son répertoire original mais également celui de la flûte kaval, irlandaise, et traversière.
Le répertoire de cet album se veut éclectique : du médiéval au contemporain, de la musique traditionnelle à celle dite savante. La dualité musique traditionnelle/musique savante, n’est d’ailleurs pas si franche. Jacob Van Eyck, flûtiste à bec du Nord de l’Europe du 17ème siècle, réputé pour ses diminutions et improvisations, nous laisse un recueil très précis qui est un précieux témoignage de diminutions d’époque. Les trois pièces choisies dans son recueil Der Fluyten Lust Hof me paraissent bien l’illustrer, entre chanson, légèreté, spiritualité et recueillement.