qpo_cd

L’orchestre, un rêve d’enfant.

2015 est une belle année, ensoleillée, pour Jean-Charles Gandrille. Le Festival d’Auvers-sur-Oise en a fait son compositeur invité. Il faut dire qu’il connaît bien cette ville chère aux peintres impressionnistes : il est le titulaire de l’orgue de l’Eglise Notre Dame. Lors de ce Festival, une dizaine de concerts ont mis ses œuvres au programme. Une sorte de consécration pour cet organiste improvisateur et compositeur. Dans la plupart de ses compositions, il garde toujours une place privilégiée à l’orgue, que ce soit dans ses œuvres avec violon, trompette ou (plus inattendu) vibraphone et même accordéon, comme dans ses œuvres religieuses, dont son récent « Stabat Mater ».

La passion musicale, cela commence tôt pour ce jeune talent, précoce et autodidacte, amoureux des musiques françaises. Jean-Charles Gandrille le dit lui-même : « Vers dix ou onze ans, j’ai découvert la composition ; j’ai ressenti une fascination pour l’orchestre. J’ai dévoré les partitions de Ravel et Debussy, le traité d’orchestration de Charles Koechlin. Olivier Messiaen, Henri Dutilleux ont aussi beaucoup compté, puis celui qui a été mon maître pendant un temps très bref mais intense, Jean-Louis Florentz. Et à quinze ans, je me suis lancé dans ma première orchestration – en autodidacte : le   Boléro   pour orgue et percussion de Pierre Cochereau. »

La mécanique était lancée : une « Symphonie médiévale » pour orchestre avec ondes Martenot, suivie d’un concerto pour piano et orchestre, « Voyage dans l’indicible ». Et c’est le concours d’admission dans la classe d’orchestration du Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris, en 1998. Deux ans plus tard, à dix-huit ans, le voilà  premier prix d’orchestration à l’unanimité, avec félicitations du jury. Ensuite, ce fut la classe d’orchestration du fameux Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Dans les deux cas, il était le plus jeune élève, et sort primé du CNSMDP en 2003. Dès lors, la voix est libre vers la composition.