De Jacques Morel, nous ne connaissons pratiquement rien. L’absence quasi-totale d’éléments biographiques nous oblige à jouer à Sherlock Holmes à travers des indices cachés dans ses publications musicales.
Dans sa préface, Morel déclare les œuvres de Marais dignes de la lyre d’Apollon. Cette image est évocatrice, un Apollon puissant et poétique étant l’une des allégories personnelles préférées du Roi Soleil, comme en témoignent maintes peintures et gravures de Louis dans cette tenue. Le Soleil s’éteint en 1715, après un règne d’une longueur sans égale.
Au vu de ses évidentes qualités de composition, il est étonnant de ne pas trouver d’autres traces de Morel. Nous avons toutefois la chance que ses Pièces nous soient parvenues, chantant la gloire de cet âge d’or sous le double signe d’Apollon.
Depuis deux décennies, Fuoco E Cenere se veut le théâtre de sensationnelles aventures musicales et ne cesse de cultiver l’audace dans ses choix de répertoire, toujours soucieux d’offrir une expérience unique aux spectateurs.