L’Orchestre Philharmonique du Qatar
En mars 2009 au Théâtre des Champs Elysées, l’Orchestre Philharmonique du Qatar se produisait pour la première fois à Paris, quelques semaines après s’être produit à Washington. Un orchestre tout neuf, créé deux ans auparavant, sous le patronage d’un grand chef internationalement célèbre, Lorin Maazel. Un projet culturel de longue haleine, qui s’inscrit dans le développement culturel qatari, cherchant à œuvrer en faveur de l’éducation de la jeunesse à travers la musique.
Jean-Charles Gandrille, compositeur
2015 est une belle année pour Jean-Charles Gandrille. Le Festival d’Auvers-sur-Oise en a fait son compositeur invité. Il faut dire qu’il connaît bien cette ville chère aux peintres impressionnistes : il est le titulaire de l’orgue de l’Eglise Notre Dame. Lors de ce Festival, une dizaine de concerts ont mis ses œuvres au programme. Une sorte de consécration pour cet organiste improvisateur et compositeur. Dans la plupart de ses compositions, il garde toujours une place privilégiée à l’orgue, que ce soit dans ses œuvres avec violon, trompette ou (plus inattendu) vibraphone et même accordéon, comme dans ses œuvres religieuses, dont son récent « Stabat Mater ».
Amoureux des musiques françaises, Jean-Charles Gandrille le dit lui-même : « Vers dix ou onze ans, j’ai découvert la composition ; j’ai ressenti une fascination pour l’orchestre. J’ai dévoré les partitions de Ravel et Debussy, le traité d’orchestration de Charles Koechlin. Olivier Messiaen, Henri Dutilleux ont aussi beaucoup compté, puis celui qui a été mon maître pendant un temps très bref mais intense, Jean-Louis Florentz. Et à quinze ans, je me suis lancé dans ma première orchestration – en autodidacte : le “ Boléro ” pour orgue et percussion de Pierre Cochereau ».
La mécanique était lancée : une « Symphonie médiévale » pour orchestre avec ondes Martenot, suivie d’un concerto pour piano et orchestre, « Voyage dans l’indicible ». Et c’est le concours d’admission dans la classe d’orchestration du Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris, en 1998. Deux ans plus tard, à dix-huit ans, il est premier prix d’orchestration à l’unanimité, avec félicitations du jury. Ensuite, ce fut la classe d’orchestration du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Dans les deux cas, il était le plus jeune élève, et sort primé du CNSMDP en 2003. Dès lors, la voix est libre vers la composition.